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Jean Enock Louis , Biographie

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Jean Enock Louis, Chanteur par passion,

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pasteur par vocation…

Il est sans doute l’une des plus belles voix masculines de cette génération de chanteurs de musique évangélique. D’une grande simplicité dans la vie courante et sur scène, il attire de plus en plus les projecteurs, depuis son retour sur la scène, après une longue période de silence. Depuis, Jean Enock Louis fait des va-et-vient entre la musique et le ministère pastoral. Un combat incessant et difficile pour celui qui a été récompensé par Haïti Adoration pas plus tard que le week-end écoulé comme « voix masculine de l’année » et dont la chanson « Tou piti devan w » a été sacrée chanson de l’année 2013 au prix Alléluia FM.

Jean Enock Louis, que certains appellent à tort « Enock Jean-Louis », est pétion-villois. Né le 27 septembre 1980 dans une famille chrétienne, il est fils et petit-fils de pasteurs. A l’âge de quatre ans, ses parents lui faisaient reprendre avec des gestes tous les dimanches après le culte, toutes les chansons exécutées pendant le service. Voilà comment il a commencé à gazouiller ses premières notes. Mais sa carrière musicale a réellement débuté en 1990 quand il a intégré le groupe « Etoiles brillantes » dont il était le plus jeune musicien à l’époque. Une expérience marquante pour Enock, à telle enseigne qu’il se souvient encore de leurs premières prestations, sur la place Boyer lors d’une croisade en 1992. Quelques années plus tard, les Etoiles ont cessé de briller, mais Enock, lui, ne s’est pas arrêté. Il a intégré Rapha, puis El Shaddai Vision, groupe à tendance a capella en 1995 et avec lequel il a réalisé un album. Ce groupe, une fois frappé de caducité, sur la sollicitation du maestro Joseph Pierre, le jeune Enock a intégré Harmonie de Pétion-Ville, transformé en Teknon-vox. Avec Teknon, Il a enregistré un album, chanté plusieurs morceaux à succès comme « Mèsi Papa ». « San sa-a », pour enfin en devenir le maestro pendant 6 ans. Il faut aussi mentionner ses passages éclairs dans des groupes de renom comme Eben-Ezer, Alabanza. Mais le pasteur Enock a connu son premier grand succès en 2003 au Konkou Chante Nwèl de Télémax, en décrochant le premier prix. C’était le déclic qui lui a permis d’inaugurer une carrière solo après avoir prêté sa voix à tous ces groupes.

Enock est un vrai mélomane. Timide de tempérament, la musique lui permet de s’exprimer. « Fè mizik se youn nan bagay m fè pi byen nan lavi m », reconnaît-il. Il y met son âme, son temps et ses moyens. Il joue de la batterie et du piano également. Un atout pour ses compostions musicales. En parlant de composition, le jeune pasteur compte déjà deux albums à son actif : « San rankin » sorti en 2004 et « Yeshua » sorti en 2013. Vous pouvez le constater, il y a un grand fossé entre le premier et le second disque de l’artiste. Dans l’intervalle de ce recul forcé pris par rapport à une baisse de régime, des activités évangéliques et la montée, selon lui, de nouvelles tendances tel le rabòday, beaucoup de choses se sont passées dans la vie du chanteur à la voix feutrée et coulante. Il s’est marié, a eu son premier, son deuxième, son troisième emploi, est devenu père de deux garçons, et a enregistré un album avec le groupe CAD (Coopération des artistes pour le développement) dont il est encore membre. Comptable de profession, il gagne dignement sa vie comme responsable d’une section dans une des boîtes du pays.

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Pasteur, au delà des résistances…

Jean Enock a grandi avec l’église de Dieu Eben-Ezer de Péguy-Ville dont son grand-père était le pasteur titulaire. Après la mort de ce dernier, insatisfait et opposé à la façon dont ses successeurs dirigeaient l’œuvre, il a divorcé d’avec l’assemblée. Cela a duré 12 ans. Mais pire, il a commencé à développer une posture et un discours très critiques à l’égard des pasteurs d’une façon générale, en référence à des dérives de certains bergers, sans savoir qu’il allait lui-même être appelé à ce ministère, noble en dépit de tout. Une première révélation lui avait déjà été faite alors qu’il était maestro de Teknon Vox. Il n’a pourtant pas pris au sérieux cette prophétie annoncée par une sœur de l’église. Il était surtout motivé par la musique, puisqu’il ne manque pas de talent pour ce domaine. D’un autre côté, être pasteur pour Enock aurait pu être vu comme un scandale, une passation entre un grand-père et son petit-fils. Mais, après 12 ans d’abandon, l’église qui l’a vu chanter ses premières notes de musique avait besoin de lui, pas en tant que musicien, mais comme berger. Sa résistance s’est donc révélée nulle, après plusieurs signes et révélations qui ont confirmé le dessein de Dieu pour sa vie. Ordonné depuis 2011 comme 6e pasteur titulaire de cette même assemblée de 300 membres depuis la mort de son grand-père, il est entouré de plusieurs autres collaborateurs, dont son père, pasteur lui aussi, qui lui prodigue des conseils depuis les USA où il vit.

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Etre pasteur, selon Enock

Un pasteur n’est qu’un serviteur, contrairement à ce que certains pensent, précise l’homme de Dieu. C’est une tâche très fragile. A moins d’être un mercenaire, il faut vraiment être appelé pour y rester. « Je ne veux pas être plus qu’un serviteur », souhaite Enock. Comme Jésus qui se confondait avec ses disciples. Aujourd’hui, on assiste à un nivellement, une catégorisation du titre de pasteur dans la pratique et les types de rapports entretenus avec les fidèles et même avec les autres pasteurs. « Tou piti devan w », le dernier hit de Jean Enock, est à la fois une révélation, un message à tous les « super chrétiens » ou « super pasteurs », mais aussi et surtout un hymne.

Aujourd’hui encore, face à certaines difficultés rencontrées dans l’œuvre, Enock frôle souvent l’abandon. Mais Dieu lui rappelle à chaque fois que sa place est devant les troupeaux pour les guider. Mais il lui reste un petit détail à régler : le dilemme d’une vie de chanteur sollicité ça et là pour des prestations et celui d’un pasteur consacré. Cette énigme, selon Jean Enock, Dieu seul peut la résoudre. Avec des nouvelles chansons dans son tiroir pour un troisième album, il hésite encore face à 300 brebis qui ont besoin de leur berger régulièrement. Concilier les deux n’est pas aussi facile non plus. Dans le doute, le pasteur prie.

Auteur : Joël Fanfan
Source : Lenouvelliste
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